Hop, on démonte !

 

Les façades

 

   Encore appelées "frontons", elles cachent la toiture et ses bâches et contribuent fortement au caractère du manège de part leur côté artistique. Steve a profité du week-end pour les placer en position "route". Les bâches d'arrière-plan et les rampes de Led du pourtour ont trouvés place dans une remorque "fourre-tout".

 

Le manège a été débarassé de ses ornements principaux 

 

Les bâches et les bacs de lampes sont rangés.

 

Rangement des scooters

 

   

La caisse est fermée, la musique coupée, le démontage peut commencer par le rangement des voitures.

 

 

Une à une, elles vont franchir la rampe placée pour l'occasion. Les enceintes acoustiques les rejoindront dans la remorque.

 

La piste 

 

    La piste d'un scooter traditionnel est composée d'une multitude de plaques d'environ 1 mètre sur deux. Ces plaques doivent être manipulées une à une, l'ensemble doit ensuite être bloquè. Cela représente 100 plaques de plusieurs dizaines de kilogs chacunes pour un scooter muni d'une piste de 10x20 mètres ! 

    La piste d'un scooter télescopique est, elle, composée de largeurs complètes de plaques. Chaque largeur forme un élément indissociable et peut-être manipulée par le pont transversal que je vous présente ci-dessous. Le système de levée est hydraulique. Ce pont se déplace dans le sens de la longueur en roulant sur les "bordures" destinées à amortir les chocs. Ici, il n'y a "plus que" 10 largeurs à ranger au milieu de la remorque, empilées les unes sur les autres.

 

 

 

 

Voici le pont roulant qui va transporter les largeurs de piste.

 

La semelle porteuse de la piste va ainsi

se révéler à nous, au fur et à mesure du démontage.

 

 

Au tour du trottoir de fond de se balader.

 

 

Hop, rangé le trottoir !

 

La semelle 

 

    La semelle, dans un scooter traditionnel, c'est le squelette du plancher et des trottoirs. On pourrait croire qu'un scooter télescopique peut s'en passer... Et bien non. Les trottoirs et les longs morceaux de piste ont beaux être en métal, avec le poids, ces pièces ploient en leur milieu. On pourrait imaginer de les stabiliser par des cales, mais la piste a besoin d'être parfaitement plane. En effet, les autos ne sont pas particulièrement puissantes. C'est leur poids qui finit par leur imprimer une certaine vitesse. Une voiture ne saura pas affronter une pente, aussi infime soit-elle. Donc, on préfère équilibrer le tout à l'aide de longerons. Par analogie, ceux-ci formeront la semelle. Sur la photo ci-dessous, on la démonte...

  

Pas facile les photos de nuit ! Merci l'informatique

pour les rectifier tant bien que mal !

 

 La caisse 

    Les forains passent pas mal de temps dans leur caisse. Il vaut donc mieux qu'elle soit confortable. Surtout quand on doit y garder les petits bouts en travaillant ! N'est-ce pas, Steve ? Pour augmenter sa dimension sans qu'elle ne devienne un monstre difficile à manoeuvrer sur la route, on peut l'élargir grâce au système des "tiroirs". Observez la photo suivante :

 

 

    Vous remarquerez que la statue est décalée par rapport au bas de la remorque. C'est parce qu'elle est accrochée au "tiroir" qui s'ouvre vers l'avant de la remorque (dans ce cas-ci, vers la gauche).  Il va falloir rentrer le tiroir pour démonter la dernière façade de la toiture. Et afin de maintenir un plancher tout plat paaaartout dans la remorque, Steve a prévu un petit montage.

 

 

    Oui, le plancher du tiroir se relève et coulisse au-dessus du plancher fixe de la remorque. Notez qu'il n'y a pas le feu à Charleroi, c'est votre serviteur qui fume une clope en prenant la photo...

 

Voici la remorque, cette fois prête à être emportée.

 

Vous reprendrez bien une façade ?

  

     Cela tombe bien ! Maintenant que la caisse a laissé un peu de place libre, Steve peut démonter la dernière façade. Sur un scooter traditionnel, elles se composent de multiples panneaux (souvent moulés en fibre de verre) fixés au plafond grâce à des triangles métalliques. Les plus simples comportent un étage, les plus complexes deux, voire trois étages ! Le démontage s'effectue à la main et nécessite une gymnastique assez périlleuse pour le personnel.

 

    Les façades d'un scooter télescopique sont, en général (comme pour tout, il y a des exceptions !) plus simples à démonter. Elles sont composées de deux ou trois faces attachées entre elles par des charnières. Le tout se rabat contre le plafond grâce à un système de cordage. Voyez plutôt :

 

 

 

Hop...

 

 

... hop... 

 

 

 

 

 

...hop...

 

 

 ...et hop ! Fini !

 

     Bon, ce n'est pas aussi simple que cela. Mais Steve est aidé dans son travail par un équipement qui fait souvent défaut sur ce type de métier, sans doute pour une question de prix. C'est là l'avantage de pouvoir fabriquer son métier soit-même. Mais, chuuuut, tout cela fait partie des petits secrets maisons.

 

 

Au diable le grillage...

 

    Dans la description générale d'un auto-scooter télescopique, j'ai cité comme désavantage le fait que le filet soit solidaire de la toiture. Il est donc très difficile, voire impossible de placer des jeux de lumières dans le plafond, mis à part des rangées de lampes ou de néons montés dans l'épaisseur même des structures métalliques. Sauf si on prévoit un système permettant de tendre le filet après avoir déployé la toiture. Oui, vous avez compris, Steve a eu recours à un tel dispositif, ce qui lui permet de placer (entre autres) des lasers dans le plafond lors de certaines foires.

 

 

Le (dé)montage du filet faisant partie de la "cuisine" interne du propriétaire,

vous n'aurez droit qu'à cette photo nocturne de piètre qualité.

 

 

Au diable la toiture...

 

    Bien, je suppose que vous commencez à comprendre que tout est rétractable dans ce manège. Le plafond n'est pas en reste. Chaque travée transversale que vous apercevez au-dessus du grillage coulisse grâce à un rail disposé sur les structures longitudinales formant les côtés. Vous me suivez ? Non, alors regardez cette photo: Le rail est placé en hauteur, les travées sont donc suspendues.

 

 

    Vous apercevez aussi une chaîne. C'est elle qui va "tirer" les travées vers l'intérieur du plafond. Pour cela, un moteur hydraulique situé au centre de la remorque entraîne un arbre qui va lui-même entraîner les chaînes. 

 

 

 

    La suite est d'une simplicité déconcertante... pour celui qui assiste au travail. Sur photos, c'est un peu plus difficile à admettre !

 

 

 

C'est reparti : Hop...

 

 

...et hop...

 

 

...et hop...

 

 

...et hop ! C'est fini pour ce côté !

 

 

     Une des dernières opérations consiste à rabattre les côtés. De ce fait, les chaînes vont se détendre et se "tordre". Pour éviter qu'elles ne sautent de leurs engrenages, on les fixe, comme vous pouvez le voir ci-dessus. On va également profiter que ces structures pivotent pour s'en servir comme élévateur afin de ranger les derniers trottoirs sur la remorque:

 

 

Un système de palan/poulie glisse dans ce qui sert de corniche

pour manoeuvrer les trottoirs restants.

 

 

Le travail a l'air simple mais je peux vous assurer

que ça ne rigole pas. De plus, il ne s'agit pas de se ramasser

la lourde structure dans la tronche !

 

 

Une heure et demie du matin et Madame aide à la manoeuvre...

Pas de tout repos, la vie de forain !

 

 

Enfin, après 15 à 20 minutes de dur labeur, la pièce

est en place sur la remorque.

 

 

Le tout a l'air d'être légèrement fixé. C'est loin d'être le cas.

Il  ne s'agit ici que d'une "sécurité", mais rien ne bougera durant le transport !

 

 Au diable les cales !

  

    Nous voilà arrivés au dernier stade du démontage: placer la remorque sur ses roues. Pour l'instant, les 55 tonnes (Oups!) de métal reposent sur des cales de bois. Pas des petites cales. D'énormes pavés de bois, du genre "j'en soulève un et je ne sais plus bouger le dos pendant une semaine". A chaque  extrémité de la remorque se trouve une béquille... télescopique, comme le reste ! On va tout d'abord les abaisser pour que le mastodonte repose dessus et non plus sur les cales:

  

 

Steve dégage les béquilles que l'on va abaisser. 

 

 

Voilà, c'est parti !

 

 

Et 22,5 tonnes sur celle-ci, autant à l'autre bout !

 

     Et c'est à ce moment, chers amis, que l'on admire le travail réalisé lors de la fabrication (maison, je le rappelle) de cet engin. Il vous est certainement déjà arrivé d'observer des semi-remorques dételées et vides dont le châssis ploie ! Rien de tout cela ici: si le milieu du châssis rend 5 cm aux extrèmités, c'est énorme. Ce n'est d'ailleurs pas visible sur les photos !

 

 

Etape suivante: remonter les béquilles traditionelles,

comme sur une semi-remorque. 

 

 

Et hop !

 

 

Qui va-t-on pendre ?

 

 

Le  4x4 familial va amener le dolly sous la remorque...

 

 

...pour se faire pendre, afin de pouvoir le manoeuvrer !

 

 

Les pattes de fixation rentrent dans leurs fentes...

 

 

...et on bloque le tout !

 

 

On sécurise l'ensemble, mais on imagine qu'avec 55 tonnes

de charge, c'est plutôt pour la forme, en cas d'accident avec retournement !

 

 

Vous distinguez ici la flèche de remorquage du dolly

ainsi que les bouches d'entrée des raccords pneumatiques

et électriques.

 

 

Flèche fixée en position route, raccords branchés.

 

 

Le porte-à-faux arrière est en place.

 

 

Et voilà: 2h30 du mat'. La remorque est prête à prendre la route.

 

Elle est belle, ma caisse !

 

    Oui, elle est belle. Mais à Charleroi, je vous l'ai dit, Steve n'avait pas eu le temps de la déployer. Par contre, il m'avait bien prévenu que ce serait le cas à Liège. Alors, un lundi d'Halloween, vers 15h00, je me suis retrouvé le long du Boulevard d'Avroy, parmi plus de 140 attractions, dont un bon paquet que je commence à connaître à force de déambuler sur les foires...

    Et la voici, la "caisse à Steve" :

 

Presqu'aussi large que le métier... Dommage, il y avait un peu trop

de soleil pour la photo...

Le côté gauche... Le squelette et la toile n'étaient là

que pour la soirée Halloween, évidemment !

Le côté droit... L'épouse de Steve s'apprête à rentrer dans la caisse.

 

    D'autres décorations étaient installées, et notament les "cache-poteaux" :

 

Si vous trouvez cette décoration simpliste par rapport à certains manèges,

je vous rappelle que c'est du "fait maison".

 

    Et comme promis par Steve, des jeux de lumière pour attirer les jeunes le soir :