Break Dance "Diamond"

 

 

   Dimanche 5 février 2012. 7h20, près de Drogenbos. La tour Electrabel me souhaite une bonne année. Ne pas me tromper, cette fois, en me dirigeant vers Anvers au lieu de Gand , comme la veille ! Bingo, c'est bon. 10 minutes d'arrêt à Grand-Bigard pour m'enfiler un café et racheter des cigarettes (oui, Docteur, je sais, 'faut que j'arrête de fumer ! ).

 

    Dernière ligne droite. Sortie Alost, rond -point...???  Oh, allez, au pif ! Deux minutes de route. Stop !!! P'tit'marche arrière... Il me semblait bien : j'entrevois les caravanes. Je me gare dans une rue adjacente. 30 secondes de marche. J'entends le ronron d'un ou deux camions. Ce sont eux ! Je vais rechercher ma voiture, Je rentre sur le site. J'y retrouve Dave, mon contact. Le reste de l'équipe arrive. Le propriétaire, que je n'avais pas reconnu dans un premier temps, fait chauffer les deux Volvo.

 

    8H10, le soleil se lève sur le champs de la Foire d'Alost. Bienvenue pour le montage du Break Dance « Diamond », comme je le surnomme affectueusement.

 

Lever de soleil sur la plaine d'Alost

 

    Aujourd'hui, aux manoeuvres, on retrouve:

 

Le ch'tit Volvo...

 

 

... et le gros Volvo. Le montage prend un peu de retard:

les commandes de la grue sont gelées !

 

 

 

     Permettez-moi de vous présenter les stars de la journée:

 

 

La remorque de base, qui supporte toute la motorisation du manège,

la structure du plateau et la moitié des nacelles.

 

 

Cette remorque transporte une caisse et la décoration arrière du Break Dance.

 

 

Et celle-ci les 8 dernières nacelles, la seconde caisse,

la décoration avant et tout le plancher. Excusez du peu !

 

 

Alors, si on suit bien le mode d'emploi et que l'on ne se trompe pas lors du montage,

on obtient ça :

 

 

    Ce cliché appelle quelques commentaires. Il a été pris à Wasmes en juin 2011, à la foire de la Pentecôte. C'est là, qu'en secret, j'ai pu « voler » mes premiers clichés des remorques et des « dessous de l'affaire », une fois le manège monté.

    En effet, la déco arrière est en partie à claire-voie et la remorque de base se laisse alors observer en pleine action et ce, en toute liberté. Mes reportages à Charleroi et Tournai m'ont permis de tomber amoureux de la bête et mon entêtement pour la connaître un peu mieux a fait le reste.

    Après quelques recherches, j'ai obtenu l'adresse e-mail à laquelle je pensais pouvoir joindre le propriétaire. C'est en fait un des monteurs qui m'a gentiment répondu et a arrangé ce rendez-vous pour la première foire de la saison. Ne restait plus qu'à patienter. Et je peux vous jurer que le mois de janvier fût l'un des plus looooong de ma vie...

 

    Au travail :

 

    Le breakdance est composé de deux parties importantes:  - le plateau tournant et ses 16 nacelles supportés par une remorque inclinée. Nous en reparlerons plus tard.                                                         - le plancher extérieur et sa décoration.

    Le tout a la forme d'un polygone pratiquement régulier. Dans notre cas, il est composé de 24 côtés. Les 12 faces arrières mesurent près de 7 mètres de haut et forment ensemble une fresque monumentale. C'est d'ailleurs ce qui fait la force de ce manège: il y a toujours quelque chose à découvrir (ou à re-découvrir) dans la décoration !

    Le montage commence donc par l'arrière du manège et ses 4 côtés les plus hauts. Comme les autres, ils reposent sur un gabarit métallique qui permet d'assurer l'équerrage de l'ensemble.

 

 

 

Quelques morceaux du gabarit.

 

 

Le demi-polygone arrière.

 

 

Chaque face est équipée afin de pouvoir être relevée

 

 

Hop, c'est parti... Ca n'a pas l'air comme ça, mais

je vous assure que l'on se sent petit, petit,...

 

 

... vraiment petit ! Et je commence à comprendre

que le panneau est déjà équipé de pièces articulées

qui se déploient une fois au sol !

 

 

Et là, surprise ! Je découvre que l'arrière

du panneau  aussi se déploie. Moi qui pensait

qu'on rajoutait ces pièces par après !

 

 

Une fois presque à terre, les supports sont positionnés...

 

 

... et équipés des pieds réglables, bien cachés dans la remorque.

 

 

Le plancher, sagement attaché...

 

 

... et puis posé !

 

 

Une barre stabilisatrice va assurer l'équilibre

du premier panneau.

 

 

Un plancher supplémentaire...

 

 

...posé provisoirement dans cette position. Vous comprendrez

pourquoi plus loin dans ce reportage.

 

 

Au tour du second panneau.

 

 

Il vient s'emboîter sur le 1er.

 

 

Et ainsi de suite...

 

 

... ça défile !

 

 

Après m'être réchauffé quelque peu dans une proche taverne,

la décoration a bien pris forme ! Les hommes commencent à monter les accessoires.

 

 

Montage acrobatique ! Il faut l'habitude !

 

 

Autre moment impressionant : La dépose de l'enseigne. Celle-ci est en

une seule pièce, contrairement à bien d'autres Break Dance. En effet, la conception du pourtour

du manège a été confiée à une autre firme que celle 'attitrée"  pour ce type de métier.

Les loupiotes défectueuses ont été remplacées.

 

 

On prépare les pattes de fixation. Faut que cela tienne à 8 mètres de haut !

 

 

L'ensemble est lentement acheminé à destination.

 

 

Là encore, on se sent petit, petit, petit,....

 

 

Au tour des "cages" de spots de prendre place sur les mâts.

 

 

Peu à peu, la remorque se vide. Regardez-là bien. Vraiment bien. Car à la foire de Charleroi, surprise !


 

Voici la remoque photographiée l'an dernier à Wasmes. C'est celle qui est présente à Alost.

 

 

Et voici sa remplaçante, deux mois plus tard, à Charleroi. Mêmes dimensions mais équipée

de 3 essieux. Les éléments se placent exactement de la même façon. C'est un "copier-coller"

de son aînée, qui a bien mérité sa retraite après de bons et loyaux services.

 

 

Voilà. Après quelques heures, l'arrière est totalement monté.

 

 

On va vider la remorque pour faire de la place.

 

 

Hop ! La demoiselle est provisoirement placée.

 

 

Pendant ce temps, je vais voir où en sont les voisins.

Le Cake-Walk est muni de sa bâche.

 

 

Le manoir hanté est presque équipé.

 

 

Ah, une connaissance ! La pieuvre des Lauwers. Je vous en reparlerai un de ces jours.

 

 

Pour l'instant, j'éprouve de la compassion pour la bête et le requin

que je n'avais jamais vu gelés !

 

A mon retour, la remorque de base est en place.

 

 

Madame descend les béquilles.

 

 

Oui, elles sont petites, mais elles ne soutiennent

pas le manège en mouvement. Rassurez-vous !

 

 

Monsieur, quand à lui, s'occupe des verins arrières.

 

 

On peut maintenant déployer les pattes de stabilisation latérales.

Elle ne doivent pas être aussi larges que sur d'autres manèges. En effet,

même en mouvement, le Break Dance possède une structure très stable et équilibrée.

 

 

Voilà, la remorque est posée pour le montage !

 

 

Les "boucliers" avant et arrière sont déposés. En fait, ils maintiennent

bloqués les bras articulés du plateau en position "route".

 

 

Les hommes déploient ces bras un à un.

 

 

Voici l'un des plus volumineux. En son milieu, on peut apercevoir

le mécanisme d'entraînement des nacelles. Deux de celles-ci restent

en place à perpétuité, placées dans l'axe du bras pour les besoins du transport.

Le manège comporte 4 bras de ce type.

 

 

Les bras sont reliés entre eux par une solide barre (voir photo suivante).

Vous constaterez la taille des boulons de maintien !

 

 

Ils sont bloqués par des attaches métalliques semblables

à des épingles à nourrice: les goupilles. La sécurité, toujours la sécurité...

 

 

Et voici l'un de ces ensembles "boulon-goupille".

Convaincu de la solidité ? Bien, continuons le montage.

 

 

Entre les bras, des renforts sont posés, et maintenus en place

par le même dispositif de sécurité.

 

 

Encore des renforts, mais cette fois ils sont seulement déposés.

Ils servent à soutenir les plaques de plancher et comme celles-ci

vont les bloquer, pas besoin de boulon.

 

 

Petite vue sur les entrailles de la bête. On aperçoit ici la motorisation

des "croix" qui maintiennent les nacelles. C'est autre chose que

le moteur du robot ménager de Madame !

 

 

Gros-plan sur l'engin. Vous remarquez également la largeur du bras (en jaune).

 

 

Ah oui, j'oubliais: cette pièce aussi maintient les bras en position "route".

Elle est déposée lors du montage.

 

 

Le plateau est maintenant prêt à recevoir son plancher.

 

 

Il est constitué de morceaux de 60 cm de profondeur

 

 

Ils sont sagement rangés sur la seconde remorque.

 

 

Ceux-ci, avec leur forme arrondie, vont venir envelopper

les motorisations placées sur les bras.

 

 

Et vu du dessous, ça donne ceci.

Je vous passe les détails sur la sécurité. Et oui,

de nombreux boulons se cachent encore à gauche et à droite...

 

 

Cette fois, les ouvriers vont attaquer le montage de la décoration avant

du manège, constituée principalement des planchers

et de leurs supports.

 

 

Les conteneurs rassemblant les pièces nécessaires sont posés au sol.

 

 

Comme pour la décoration arrière, un gabarit est posé au sol...

 

 

...et mis à niveau !

 

 

Tel un mécano à taille humaine, les éléments sont placés

et raccordés entre eux. Les photos qui suivent se passent de commentaire.

Je vous laisse admirer l'évolution du montage.

 

 

 

 

 

 

 

Ce bac est destiné à recevoir la caisse principale.

 

 

 

 

 

Pendant ce temps, un des ouvriers va procéder au montage de la décoration

centrale du manège. Aidé par le patron aux commandes de la grue,

il va mettre en place la boule et le diamant qui sont solidement

attachés à la remorque durant le transport.

 

 

Livrés aux intempéries de ces derniers jours, les boulons sont gelés !

L'intervention du brûleur électrique sera nécessaire. L'opération durera

près d'une heure à elle toute seule !

 

 

Voilà, l'ensemble est installé. C'est pas droit ? Normal: le plateau

n'est pas encore incliné !

 

 

L'après-midi touche à sa fin et il est temps de monter

les 8 nacelles manquantes. Elles sont déjà reliées à leur bras de soutien.

 

 

Un petit voyage dans les airs et le passage

par l'étape "graissage"...

 

 

...avant d'être très solidement arrimées au manège.

Toujours ce soucis de sécurité ! De nouveau, une grosse

goupille va assurer le blocage de l'ensemble.